Le 9 juillet 2006, Zinedine Zidane avait été expulsé lors de la finale de la Coupe du monde entre la France et l’Italie (1-1 a.p, 3 t.a.b à 5). Dix ans après cet épisode, l’ancien arbitre M. Horacio Elizondo a accepté de revenir dessus via le site de la FIFA.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Horacio Elizondo avait eu du pain sur la planche à l’occasion de ce choc France – Italie qui s’était déroulé à l’Olympiastadion de Berlin. « J’ai sifflé un penalty en faveur de la France dans les cinq premières minutes. Plus tard, un but italien a été annulé par Darío García. Puis il y a eu nul et ensuite la fameuse altercation entre Zidane et Materazzi. » Durant les prolongations, l’arbitre argentin avait dû prendre une décision au sujet du coup de tête du Français adressé à l’Italien.
A vrai dire, Horacio Elizondo n’avait pas vu le geste du champion du monde 1998. « J’étais loin de l’action. J’ai arrêté le match et j’ai rejoint le secteur où se trouvait le joueur italien. J’ai demandé à mes assistants via le micro s’ils avaient vu quelque chose. Tous les deux m’ont répondu que non. » Alors qu’il envisageait de ne rien siffler, Horacio Elizondo avait entendu le quatrième arbitre. M. Luis Medina Cantalejo, s’exprimer. Ce dernier affirmait que « le 10 blanc avait mis un énorme coup de boule au… Je ne me souviens plus du numéro de Materazzi. » Sans hésiter, l’homme en noir avait compris qu’il s’était « passé quelque chose de terrible » sur la pelouse. « J’ai dit : d’accord, Zidane sort. »
Zidane n’en a pas voulu à Elizondo
Pour lui, il fallait impérativement brandir un carton rouge puisqu’il avait des « relations de confiance », après « trois années de préparation » commune, avec Luis Medina Cantalejo. Un an après la finale disputée à Berlin, qui avait fait couler beaucoup d’encre en France et en Italie, Horacio Elizondo avait eu l’occasion de croiser Zinedine Zidane à Murcie en Espagne.
Au final, les deux hommes n’avaient eu aucun mal à partager des bons moments ensemble. « Nous étions dans le même hôtel. Nous nous sommes croisés dans le hall plusieurs fois. Nous avons petit-déjeuné, lui avec sa famille, moi avec la mienne, nous nous sommes tous salués. Nous n’avons pas parlé une seule fois de ce qu’il s’était passé dans cette finale. » Aujourd’hui encore, Horacio Elizondo pense franchement que « Zidane est un grand monsieur » qui a accepté sans broncher sa décision.