Jean-Michel Aulas va se sentir bien seul dans sa bataille contre le PSG. Une position non partagée par ses confrères de Ligue 1.
La position de Jean-Michel Aulas à l’égard du PSG n’est pas partagée par tous les dirigeants de Ligue 1. Alors que le président de l’Olympique Lyonnais répète à intervalle régulier son indignation de voir le club de la capitale piloté par un Etat (en l’occurence le Qatar), plusieurs de ses confrères se sont érigés contre lui dans les colonnes du journal L’Equipe.
Tavernost et Nicollin lui rappellent son silence face à Monaco
Comme Nicolas de Tavernost qui constate que JMA était bien plus discret quand il s’était agi d’imposer à l’AS Monaco de s’aligner sur la fiscalité française. « Qu’il défende l’idée de règles plus strictes concernant la concurrence, je le comprends. Le fair-play financier en fait partie mais la loi fiscale dont bénéficie Monaco aussi. On a guerroyé sur ce sujet, et je ne suis pas sûr que Lyon ait été de notre côté… Pour moi, la situation de Monaco est plus anormale que celle du PSG », a jugé le patron des Girondins de Bordeaux.
Un sentiment partagé par le président du Montpellier Hérault, Laurent Nicollin. « Il attaque un pays qui détient un club, il dénonce une inégalité, mais si tu critiques le PSG, tu vas jusqu’au bout et tu critiques aussi Monaco. C’est facile de taper sur Paris mais eux, au moins, ils payent leurs impôts en France. Personnellement, je trouve ça super ce que fait le PSG. Après, si Aulas est aussi critique, il doit avoir ses raisons. Je note juste que dans notre combat contre Monaco, il n’était pas avec nous », a-t-il souligné.
Aulas aigri selon Desplat
De son côté, le président de l’EA Guingamp, Bertrand Desplat considère que Jean-Michel Aulas n’accepte pas de ne plus être sur le devant de la scène. « Je ne vois là-dedans que la position d’un dirigeant qui se sent dépassé par un nouveau modèle économique et qui la joue mauvais perdant. Il y a eu la même chose avec Monaco à une époque, et Monaco a fait ce que Lyon rêve de faire depuis un moment avec des records de ventes de joueurs formés ou révélés chez eux. Peut-être que ça amène chez Jean-Michel une forme d’aigreur », a-t-il présumé.