La concurrence entre les joueurs était l’un de ses leitmotivs. L’entraîneur du PSG Unai Emery a eu vite fait de remiser ce principe sous le tapis.
« Je veux une équipe avec de la concurrence. Avoir la possibilité de faire jouer beaucoup de joueurs. La saison sera longue avec beaucoup de matchs, avec des blessés, et je veux de l’intensité. (…) Qui est meilleur ? Si untel est moins bon, un autre va jouer. Si tu es énervé de ne pas jouer, tu as la responsabilité quand tu joues de me montrer que tu avais raison d’être énervé », avait clamé Unai Emery fin août. La concurrence saine et loyale était sensée être l’un des piliers de sa méthode. Où est-elle passée ?
Emery a fait ses choix
Deux mois après ses beaux discours, son équipe type semble être établie et surtout immuable. Certains joueurs comme Angel Di Maria semblent bénéficier d’une immunité malgré des prestations nettement insuffisantes, quand d’autres comme Adrien Rabiot demeurent des seconds choix alors qu’ils crèvent l’écran à chacune de leurs apparitions, ou sont laissés pour compte avec une poignée de minutes à se mettre sous le crampon, comme Jesé et Hatem Ben Arfa.
A ce train-là, une fracture risque de s’opérer dans l’effectif, entre les titulaires et les autres. La nouvelle ligne directrice insufflée par Unai Emery est d’autant plus étonnante que le PSG jouant tous les trois jours, il pourrait aisément offrir du temps de jeu à tout le monde sans perdre en qualité collective, avec ne serait-ce qu’une seule rotation tous les trois matchs en attaque par exemple, afin de maintenir chaque joueur impliqué ou sous pression.
Un ancien du PSG craint un contrecoup
Un autre danger existe : les blessures. « On entre dans la période où il y a plus de risques de blessure. S’il n’y a pas de rotation, tu le paies à un moment », a jugé l’ancien responsable du département performance du PSG, Alexandre Marles, dans les colonnes du journal Le Parisien. « Faire tourner permet aussi d’avoir plus de joueurs au top de leur forme au printemps, pour les matchs décisifs », a-t-il ajouté. L’avenir dira si Unai Emery a eu raison ou pas…