Si son classement actuel en Ligue 1 ne le prouve pas, le PSG vit sur une autre planète en comparaison de ses concurrents français.
Considérant que la désillusion occasionnée par Montpellier qui l’a privé du titre de champion de France lors de sa première saison (2011-2012) n’avait pas été jugée comme telle, le Paris Saint-Germain version Qatar Sports Investments traverse sa première crise (s’il est permis de parler ainsi d’un club qualifié pour les 8es de finale de la Ligue des Champions et encore pleinement dans la course au titre en Ligue 1).
Ses contre-performances (4 défaites déjà en championnat, un match nul lourd de conséquence face à Ludogorets…), ses difficultés dans le jeu, un entraîneur qui peine à imposer sa patte, des recrues décevantes… Le quadruple champion de France en titre a connu des périodes plus fastes depuis cinq ans et demi. Pour autant, le chemin parcouru et les trophées engrangés sont conséquents depuis la prise de pouvoir des Qataris qui ont su extirper le club de la morosité, pour le hisser parmi les meilleurs du continent. Par le travail, mais aussi par le pouvoir de l’argent. La preuve…
Un budget sans précédent en France
Le PSG dispose cette saison d’un budget de 550 M€ (490 M€ en 2015-2016) qui équivaut à celui cumulé des 15 équipes les moins fortunées de Ligue 1 ! Les quatre clubs non comptabilisés dans cette addition sont loin derrière : Lyon (235 M€), Monaco (145 M€), Marseille (100 M€, budget connu avant le rachat de Frank McCourt), et Lille (75 M€). Jamais dans l’histoire du football français une équipe n’avait autant dominé la concurrence de ce point de vue là.
Pour parvenir à ce résultat qui lui permet de jouer dans la même cour que les plus grandes écuries européennes, les dirigeants ont réussi à augmenter les recettes liées à la billetterie, au marketing, mais aussi et surtout au sponsoring, avec en particulier un contrat en or (175 M€ par an) signé avec l’allié Qatar Tourism Authority qui équivaut à lui seul à plus de 30% du chiffre d’affaires annuel du PSG. Un argent bien utile pour le recrutement…
Les transferts du PSG sous l’ère qatarie
Depuis 2011, 676 M€ ont ainsi été dépensés (la dernière recrue, Julian Draxler incluse) sur le marché des transferts soit 112,6 M€ par an, avec un pic à 150 M€ en 2012-2013 avec les arrivées de Zlatan Ibrahimovic, Thiago Silva, Lucas, Ezequiel Lavezzi, Marco Verratti et Gregory van der Wiel. En parallèle, les recettes de transferts se sont élevées à 126 M€ soit 21 M€ par an, dont près de la moitié, 60 M€ l’été dernier grâce aux ventes de David Luiz, Lucas Digne et Benjamin Stambouli.
La balance commerciale des transferts est donc largement déficitaire, à hauteur de 550 M€, soit 92 M€ par an, en comptant Julian Draxler et sachant que le mercato d’hiver vient d’ouvrir ses portes et pourrait révéler de nouveaux achats de joueurs.
Côté joueurs justement, les plus gros investissements ont été fournis sur Edinson Cavani (64 M€), Angel Di Maria (63 M€), David Luiz (49,5 M€), Javier Pastore, Thiago Silva et Julian Draxler (42 M€), Lucas (40 M€), Grzegorz Krychowiak (33,6 M€) et Marquinhos (31 M€). A l’inverse, les cessions les plus importantes ont concerné David Luiz (35 M€), Mamadou Sakho (19 M€), Lucas Digne (16,5 M€) et Yohan Cabaye (13,9 M€).
Pour comparaison, sur la période de six ans (2005-2010) précédent l’arrivée de QSI, les dépenses de recrutement s’étaient élevées à 90,4 M€ (15 M€ par an), contre 66.8 M€ de recettes (11 M€ par an), pour un solde négatif de 23,6 M€ (4 M€ par an). La vente la plus importante avait été réalisée sur Amara Diané (8 M€), tandis que les plus gros achats avaient été consentis sur Mevlut Erding et Bonaventure Kalou (8,5 M€). Le jour et la nuit entre l’ère Colony Capital et celle de QSI.
Les joueurs parisiens en tête des salaires de Ligue 1
En matière de salaires également. Alors qu’il était dans les standards de la Ligue 1 avant le rachat du club en 2011, le PSG a grimpé un étage depuis, en proposant des rémunérations à la hauteur de celles ayant cours dans les plus grands clubs européens. Sur les 10 joueurs les mieux payés de Ligue 1, les 6 premiers portent les couleurs parisiennes. En tête desquels Thiago Silva avec des émoluments à plus d’1 million d’euros brut par mois qui donnent le tournis. Angel Di Maria (900 000 euros brut mensuel), Edinson Cavani (800 000 €), Thiago Motta (800 000 €) et Javier Pastore (770 000 €) notamment n’ont pas à se plaindre eux non plus.
Ces salaires font rêver (ou écœurent) le commun des mortels mais aussi la grande majorité des footballeurs professionnels, loin d’atteindre de tels sommets et qui aurait meilleur compte de tenter sa chance pour toucher le jackpot et faire fortune à des jeux casino android en ligne.