Disparu des écrans radars depuis son départ de la FIFA, Sepp Blatter a surgi de nulle part pour jeter un pavé dans la mare.
S’il est accusé de bien des maux, Sepp Blatter aurait sans doute beaucoup de révélations à faire lui aussi, sur le petit monde du football… Avec ses dix-huit ans passés à la tête de la FIFA, le Suisse risque d’en angoisser plus d’un le jour où il se décidera à publier sa biographie.
Démissionnaire et poursuivi en justice à la suite des scandales de corruption qui ont éclaboussé l’instance internationale, il a lâché une petite bombe lors d’une interview accordée au journal argentin La Nacion. A la question : « Peut-on tricher lors du tirage au sort d’un tournoi, même si des millions de personnes sont en train de regarder ? », l’ancien dirigeant a répondu par l’affirmative.
Blatter l’a vu de ses propres yeux
« Oui, je l’ai vu de mes propres yeux », a-t-il reconnu, avant de donner plus de détails. « C’était pour une compétition européenne. Une seule équipe a réussi à le faire, c’était du côté de l’Italie. Vous pouvez voir que les boules sont identifiables en les rendant chaudes ou froides. J’en ai été témoin. Pour cela, il suffit de mettre des boules dans le réfrigérateur juste avant le tirage au sort, et après, vous savez qui est qui », a-t-il raconté.
Evidemment, Sepp Blatter nie avoir personnellement eu recours à de telles pratiques. « Je n’ai jamais effectué de tirage au sort, d’autres présidents l’ont fait. (…) Je n’ai jamais enfreint la loi, j’ai la conscience tranquille », a-t-il conclu. D’autres présidents l’ont fait ? Difficile dans ses propos de ne pas voir un tacle glissé au nouveau président de la FIFA Gianni Infantino, ancien secrétaire général de l’UEFA qui a dirigé de très nombreux tirages au sort, pour la Ligue des Champions ou l’Euro en particulier.