Paolo Di Canio veut mettre les choses au clair. Si l’ex-attaquant italien a traîné une étiquette de « joueur fasciste » tout au long de sa carrière, il souhaite désormais fermer la porte de manière définitive aux fantasmes qu’engendrent ses opinions politiques.
Lorsqu’il était joueur, Di Canio s’est forgé une réputation sulfureuse, en grande partie due aux saluts fascistes qu’il réalisait occasionnellement pour célébrer ses buts. Une image que l’ancien de la Lazio a entretenue une fois sa carrière de footballeur terminée, notamment par des prises de positions sans équivoque en faveur des idées de Mussolini, en se rendant à plusieurs reprises sur la tombe du Duce, et en assistant aux funérailles d’un ancien responsable politique italien controversé. Des actes qui ont irrémédiablement achevé de noircir la réputation déjà écornée du joueur. S’il s’est toujours défendu de l’être, Paolo Di Canio a néanmoins fini par se voir accoler une étiquette de « raciste ».
Ni raciste, ni antisémite
C’est pourquoi l’ancien attaquant, aujourd’hui âgé de 48 ans, a une nouvelle fois clarifié sa situation dans un message envoyé à la présidente de l’UCEI (l’Union des Communautés Hébraïques d’Italie, ndlr), dans lequel il réaffirme son opposition aux idées qui ont incité ou inciteraient à toute forme de haine :
« Je crois que je dois m’exprimer une nouvelle fois sur des choses que je pensais avoir clarifiées depuis bien longtemps : je n’ai, et ne veut en aucun cas, être lié à toute idée antisémite, raciste, discriminatoire ou violente. Je pense, sans « si » ni « mais », que les lois racistes promues par Mussolini sont une honte incommensurable pour l’histoire de notre pays. Ceci est mon opinion ferme et définitive. »
Des valeurs que Di Canio souhaite désormais promouvoir, notamment auprès de la jeunesse :
« Il y a quelques années, j’ai baissé la tête devant la douleur de survivants d’Auschwitz que j’avais rencontrés lors d’une réunion. En tant que personnage public, je suis persuadé du rôle que j’ai à jouer dans la promotion de valeurs telles que la solidarité et le respect auprès de notre jeunesse, pour unir et non diviser, mais également contre toute forme de haine, d’antisémitisme ou de racisme. »
Di Canio clôt définitivement le débat
Une confession qui fait suite aux nombreuses réactions d’indignations engendrées par l’épisode du « tatouage » survenu il y a maintenant un peu plus d’un mois, au cours duquel l’ex-attaquant a involontairement laissé apparaître son tatouage de Mussolini sur la chaîne télévisée Sky Sports. Un évènement qui avait suscité la consternation chez de nombreux téléspectateurs, mais également au sein d’associations antiracistes et communautaires comme l’UCEI, entraînant ainsi le renvoi de l’ex-Laziale.
Des explications que Di Canio espère ne plus avoir à fournir dans le futur, et qui closent le débat à toutes les allégations de racisme dont il pourrait être l’objet dans le futur :
« Après les évènements récents qui se sont succédés en dépit de ma volonté, je veux donc réitérer mes convictions profondes en écrivant à la présidente de l’UCEI, pour que celles-ci soient transmises à toutes les communautés, et ainsi refermer ce qui fût une page récente de tristesse et d’amertume, pour moi également. »