Le Jour J est enfin arrivé pour Jürgen Klopp. Ce jeudi soir (21h05), le manager de Liverpool fera son come-back au Westfalenstadion. L’Allemand n’a pas envie d’être submergé par les émotions à l’heure de retrouver l’équipe de Dortmund mais sa « Grosse Bertha » anti-sentiments n’a pas l’air très efficace…
Le 23 mai 2015, le règne de Jürgen Klopp sur le banc du Borussia Dortmund s’était arrêté à l’issue d’un match contre le Werder Brême. Après sept années de bons et loyaux services (2008-2015), l’entraîneur allemand avait choisi de dire « stop ». Lassé sur le plan mental, après avoir vécu une première moitié de saison cauchemardesque avec Pierre-Emerick Aubameyang et consorts, Jürgen Klopp avait besoin de recharger ses batteries qui étaient presque vides. A ce moment-là, on croyait franchement que l’ancien pensionnaire de Mayence allait se reposer pendant six mois voire plus. Mais c’était sans compter sur le licenciement de Brendan Rodgers à Liverpool. Le 8 octobre dernier, « Kloppo », avait dit « yes » aux Reds. La tentation d’Anfield était trop forte pour celui qui avait noué des liens très forts avec les supporters du BVB.
Un tirage qui tombe à pic
Parfois, le hasard fait bien les choses. Le tirage au sort des quarts de finale de la Ligue Europa nous réserve une très belle affiche entre Liverpool… et Dortmund. Du coup, Jürgen Klopp est sur le point de revenir au Westfalenstadion Stadium, autrement dit un endroit qu’il connaît sur le bout des doigts. Avec le recul, sa prédiction du mois de mai, « Je vais vous revoir. Certainement ! », était juste. 320 jours après son départ de Dortmund, le technicien germanique doit en découdre avec un de ses clubs de cœur. Plutôt que de jouer sur la corde sentimentale en point presse, « Kloppo » a tenté de faire preuve d’un calme olympien (tu parles…) au cours du point presse qui a précédé ce match de C3.
Klopp ne veut pas craquer
Comprenez qu’il n’a pas voulu se laisser gagner par les émotions. « Je prépare mon équipe et donc je suis ici. Au début de notre vie, nous avons déjà joué contre nos amis. Cela n’a jamais été un problème », a-t-il proclamé devant 270 journalistes (!) qui l’attendaient avec beaucoup d’impatience. Du côté des supporters de Dortmund et en particulier de ceux qui constitueront le fameux « Mur jaune » au Westfalenstadion, on se prépare à réserver un accueil très chaleureux à Jürgen Klopp avec des chants, des banderoles et sans doute même un tifo géant. Il faut dire que durant son séjour à Dortmund, « Kloppo » a réussi à remporter, avec ses joueurs, deux titres de champion d’Allemagne (2011 et 2012), une Coupe d’Allemagne (2012), deux Supercoupes d’Allemagne (2013 et 2014) et disputé une finale de Ligue des champions contre le Bayern (1-2 en 2013).
Non Jürgen, tu ne tiendras pas le coup !
Au sujet de cette réception qui lui sera réservée, Jürgen Klopp a confié qu’il n’attend… « rien » de particulier. « Personne ne doit me remonter le moral quand je (re)viens. Je ne le veux pas. » Rattrapé par le naturel, comme on dit, il n’a pas résisté à l’idée de dire, sur le ton de la plaisanterie, qu’il est aimé à Dortmund comme… Kim Kong-un qui est le dirigeant de la Corée du Nord. Manifestement, « Klopp » a encore du pain sur la planche pour contenir ses émotions au maximum à l’occasion de ce rendez-vous européen entre Dortmund et Liverpool. Faisons un pari : l’Allemand aura au moins une larme à l’œil lorsqu’il entrera dans l’arène du Westfalenstadion où il a passé des très bons moments.