Lors de la finale mythique de la Ligue des champions entre Liverpool et le Milan AC (3-3, 3 t.a.b à 2), le gardien Jerzy Dudek avait littéralement paralysé trois tireurs milanais et donc grandement contribué au sacre des Reds. Aujourd’hui, le Polonais a décidé de régler ses comptes avec le manager Rafael Benitez.
Une autobiographie qui écorne l’image de « Rafa ». A Anfield, le manager espagnol, qui dirige actuellement l’équipe de Newcastle, est une légende vivante après avoir conquis la Ligue des champions 2004/2005. Dans son livre qui s’intitule « A Big Pole In Our Goal », Jerzy Dudek a décidé de mettre en avant son avis au sujet de ce coach. Pour lui, Rafael Benitez a tout simplement deux facettes distinctes. « Il a une grande connaissance du football. Il n’est pas un imbécile qui sort des théories. Il est vraiment passionné par le jeu. C’est un génie en tant qu’entraîneur. » Après ces compliments qui viennent du cœur, le Polonais a embrayé avec une pluie de critiques adressées à « Rafa ».
Dudek ne s’entendait pas bien avec Benitez
« Il rencontre toujours des problèmes dans la gestion d’un groupe parce qu’il est très froid et dur au niveau des décisions qu’il prend. Il a gardé une distance entre lui et ses joueurs comme s’il y avait un mur invisible. » Après la soirée mythique d’Istanbul, Jerzey Dudek avait eu le sentiment d’être traité « injustement » par Rafael Benitez presque de manière « inhumaine ». A ses yeux, l’ancien entraîneur du Real Madrid voulait « protéger ses intérêts ». Durant l’été 2005, « Rafa » avait mis le paquet pour convaincre le gardien espagnol Pepe Reina, qui s’exprimait alors à Villarreal, de poser ses valises à Liverpool contre une somme de 9 millions d’euros.
Le sentiment d’avoir été trahi
Sans hésiter, Jerzy Dudek avait décidé d’avoir une discussion entre quatre yeux avec Rafael Benitez au sujet de la venue de ce rival. « Il avait essayé de me calmer. (…) J’aimais être à Liverpool mais Benitez ne voulait clairement pas de moi. J’avais été le héros à Istanbul et je ne devais plus être qu’un pompier qui attendait le moment où il y avait un incendie pour se battre. » Lassé par les rumeurs qui couraient sur son salaire, qui était colossal d’après certains médias britanniques, ou encore le fait de ne pas être beaucoup soutenu en Angleterre, Jerzy Dudek avait finalement décidé de réclamer un bon de sortie pour signer à Cologne en Allemagne. Alors qu’il pensait obtenir gain de cause, le gardien de but avait pris une claque en plein visage dans la dernière ligne droite du mercato estival.
Gerrard était aussi estomaqué
Apparemment, Rafael Benitez s’était opposé, en coulisses, à son départ car il voulait que Liverpool touche une grosse somme d’argent dans la transaction. « Dès que l’entraînement s’était terminé, je m’étais précipité vers lui et j’avais déchiré mes gants d’une manière agressive. Les gars avaient vu que j’étais furieux. Dans ma tête, je pouvais entendre une voix diabolique qui me disait de lui mettre un coup de poing dans le visage pour qu’il me laisse partir en Allemagne. » Même le capitaine emblématique de Liverpool, Steven Gerrard, n’en revenait pas de cette altercation. Alors qu’il regagnait les vestiaires de Melwood, sans être passé à l’acte comme on dit, l’Anglais marchait à côté de lui. « Tu voulais le frapper ! Tu voulais vraiment lui mettre un p… de coup de poing… » Finalement, Jerzy Dudek était resté jusqu’en juillet 2007 à Anfield, en tant que remplaçant, avant de poursuivre sa carrière au Real Madrid où il était devenu la doublure d’Iker Casillas.