A Manchester United, Sir Alex Ferguson est une légende ultime si on peut dire. Durant son règne à Old Trafford, l’ex-manager avait lutté sans cesse contre un sentiment désastreux : l’autosatisfaction.
Entre 1986 et 2013, les supporters de Manchester United ont vécu, sans aucun doute, la plus belle période de l’histoire de leur club fétiche. Grâce à l’influence d’un manager exceptionnel comme Sir Alex Ferguson, ils ont assisté à la conquête de plusieurs titres majeurs. En résumé, les Red Devils avaient remporté 2 Ligue des champions, 1 Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes, 1 Mondial des clubs, 1 Coupe intercontinentale, 1 Supercoupe d’Europe, 13 titres de champion d’Angleterre, 5 FA Cup, 4 League Cup ou encore 10 Community Shield.
Excusez du peu ! Avec le recul, l’ancien coach écossais a le sentiment que le fait d’avoir repoussé le plus loin possible le sentiment d’autosatisfaction a permis à son équipe de briller régulièrement. « C’est une maladie contre laquelle il faut lutter. Si nous gagnions à la mi-temps, il fallait l’éviter. Si on prenait un but, il fallait garder le pied sur la pédale. Il y a des grands exemples dans le sport. Je me souviens d’être allé à Flushing Meadows quand Serena Williams avait joué contre Victoria Azarenka en finale. »
Ferguson et la culture de la gagne
« Williams était menée 5 jeux à 3. Azarenka s’était tournée vers son camp en disant : oui ! Je me demande ce qu’elle avait pensé cette nuit-là lorsqu’elle s’était couchée (après sa défaite, ndlr). » Au fil des années passées à Manchester United, Sir Alex Ferguson s’est donc efforcé de construire, puis d’entretenir, « une mentalité gagnante » pour éviter de tomber dans cette « autosatisfaction » qui nuit toujours aux sportifs qu’ils soient de haut niveau ou pas. Aujourd’hui, on peut dire que « Fergie » avait réussi ce pari difficile durant sa parenthèse dorée à Manchester United. Espérons pour les Red Devils que José Mourinho parviendra à le faire aussi bien…