Contrairement à ce que bon nombre de personnes croient, Antoine Griezmann a le sang chaud. Lors d’une interview diffusée par L’Equipe, l’attaquant de l’Atletico Madrid et de l’équipe de France a parlé de sa passion pour l’équipe d’Uruguay. Puis, il a taclé les jeunes joueurs qui ne mouillent pas assez le maillot.
A l’Atletico Madrid, l’attaquant Antoine Griezmann s’entend très bien avec le défenseur central Diego Godin qui a aussi une sacrée grinta. Récemment, l’international français n’a pas hésité à demander à son coéquipier de lui « ramener un maillot porté de Cavani ». A vrai dire, le gaucher adore la générosité incroyable (pressing, impact athlétique, rage de vaincre…) des footballeurs uruguayens. « J’aime quand tout le monde attaque et défend. Avec l’Uruguay, Suarez ou Cavani viennent toujours harceler leurs adversaires quand le ballon est perdu. Ils taclent pour récupérer le ballon. J’adore ça. Moi aussi j’ai pris cette habitude. (…) Aujourd’hui, ce goût du combat, il est ancré en moi. »
Antoine Griezmann a insisté sur le fait qu’il avait « le sang chaud » et qu’il le montrait parfois sur le terrain. « Ça ne se voit pas, mais j’ai le sang chaud. Sur une action, je peux aller gueuler sur l’arbitre. Contre le défenseur qui m’a taclé. Je peux aller invectiver le public pour qu’il nous soutienne plus fort. » Du coup, l’ancien footballeur de la Real Sociedad a de plus en plus de mal à supporter les joueurs qui se la coulent douce sur le terrain.
Griezmann a poussé une gueulante de légende
« Parfois, ici, à l’Atlético, je vois débarquer des petits jeunes, un peu mous, on dirait qu’ils n’ont même pas envie de s’entraîner. Ça m’énerve, ça… Je bouillonne, et quand je n’en peux plus, ça sort. Je commence à râler. » Après l’Euro disputé avec les Bleus, Antoine Griezmann avait poussé un coup de gueule durant la préparation estivale avec l’Atletico Madrid. « J’ai bossé avec les jeunes, et l’après-midi on faisait des jeux avec les 18-20 ans. J’avais besoin de rythme, qu’on me mette des coups. À un moment, je me suis arrêté et j’ai dit au préparateur physique : Lui, là, tu le renvoies à la douche, ça ne sert à rien qu’il vienne ! Message reçu. »
« Deux minutes après, le gamin, c’était un des meilleurs à l’entraînement. Le manque d’envie, c’est un truc que je déteste. Moi, gosse, j’étais prêt à mourir sur un terrain, à tacler dans la boue, à aller chiper des ballons pour que les coaches voient que j’ai la hargne. » Le gaucher a l’impression que les jeunes d’aujourd’hui « pensent que tout est arrivé » alors qu’ils n’ont encore rien prouvé au haut niveau. « Il y en a qui passent devant le vestiaire pro, le survêt dans les chaussettes, la casquette à l’envers vissée sur le crâne. Le gars, il joue même pas en réserve, il est remplaçant, et il ose passer comme ça devant notre vestiaire. » Qu’on se le dise, Antoine Griezmann s’affirme, de plus en plus, comme un leader tant à l’Atletico Madrid qu’en équipe de France…