Vingt ans après sa prise de fonction à la tête de l’équipe d’Arsenal, Arsène Wenger a tiré un bilan au micro de Thierry Henry.
Arsène Wenger dirige l’équipe d’Arsenal depuis vingt ans ! Une longévité exemplaire et rare dans le métier durant laquelle il a tout connu ou presque : le bonheur de la victoire, mais aussi quelques cruelles désillusions. Il s’est confié sur ces deux décennies lors d’un entretien accordé à son ancien attaquant légendaire aujourd’hui consultant pour Sky Sports, Thierry Henry.
Arsène who ?
« Je suis arrivé en Angleterre en étant complètement inconnu. « Arsène who ? » (Arsène qui ?), disaient les journaux. Il faut dire que j’étais très français à mon arrivée et que les sceptiques étaient du coup nombreux. Montrer que j’étais capable de faire gagner le club et convaincre les gens était très satisfaisant », s’est souvenu l’Alsacien, avant d’évoquer les moments les plus douloureux.
Les malheurs de Wenger
« Il y en a eu beaucoup, malheureusement. Je dirais quand même que la finale de la Ligue des champions que nous perdons en 2006 est le passage le plus difficile. Je n’aurais jamais pensé non plus que l’on passerait 10 années sans gagner de titre », a-t-il avoué. Après avoir remporté le championnat en 1998, 2002 et 2004, ainsi que la Cup en 1998, 2002, 2003 et 2005 (et accessoirement le Community Shield en 1999, 2002 et 2004), les Gunners ont dû patienter jusqu’en 2014 pour renouer avec le succès, avec deux victoires en Cup (2014, 2015) et lors du Community Shield (2014, 2015).
« Le fait que l’on ait dû vendre nos meilleurs joueurs et nous restreindre sur le plan financier pour compenser la construction du nouveau stade a joué là-dessus. L’arrivée de gros investisseurs à Chelsea ou Manchester City dans le même temps également. Les choses se sont rééquilibrées et tout le monde ou presque est sur un pied d’égalité », a-t-il poursuivi.
2004, son meilleur souvenir
Alors que son meilleur souvenir remonte à la saison 2003-2004 durant laquelle son équipe est demeurée invaincue toute la saison en championnat, Arsène Wenger se veut optimiste pour l’exercice en cours. « Je crois que l’on peut être ambitieux cette saison. Notre effectif est mieux composé et nous n’avons plus une majorité de jeunes joueurs, mais des éléments confirmés. Il est encore tôt pour dire avec certitude que l’on sera constants, mais nous l’espérons », a-t-il pressenti. A l’heure de se rendre à Burnley ce dimanche (17h30), Arsenal compte cinq points de retard sur le leader Manchester City.