Diego Maradona sera à jamais associé au 22 juin 1986, jour béni qui le vit marquer deux buts mythiques, dont la fameuse Main de Dieu. L’Argentin l’affirme : il ne regrettera jamais son geste…
Il est des buts qui marquent à jamais la carrière d’un joueur et participent à sa légende. Pour Diego Armando Maradona, les deux plus célèbres ont été marqués durant le même match : le 22 juin 1986 au stade Azteca, lors du quart de finale mythique de Coupe du monde face à l’Angleterre (2-1). Ses deux buts, sa fameuse Main de Dieu et son slalom géant, personne ne les a oubliés. El Pibe de Oro raconte le premier dans son autobiographie « Ma vérité » à paraître le 26 mai, dont les bonnes feuilles ont été publiées par le magazine Attitude.
Maradona a grandi avec cet esprit de roublardise
« Ce but de la main, franchement, je ne le regrette pas », a-t-il écrit. Et je le dis avec tout le respect que j’ai pour les supporters, les joueurs, les dirigeants. Parce que moi, j’ai grandi avec cet esprit-là aussi (de roublardise). Parce qu’à Fiorito (le bidonville de Buenos Aires où il a grandi), vous n’avez pas idée du nombre de buts que j’ai inscrits avec la main. Et ce jour-là, je l’ai fait devant plus de 100 000 spectateurs et personne ne l’a vu », a-t-il poursuivi.
Personne, ce n’est pas tout à fait vrai. Sur le terrain, le gardien anglais Peter Shilton suivi par plusieurs de ses coéquipiers, ont immédiatement invectivé l’arbitre Ali Bennaceur. Sans succès. Le Tunisien, lui, fut bel et bien dupé et valida le but. « Le ballon est monté très haut dans le ciel puis il est retombé, doucement. J’avais les yeux rivés sur lui. Mais quel cadeau, quel cadeau papa. C’est pour moi, c’est ma chance, me suis-je dit. Je le tente, je ne sais pas si je vais réussir mais je le tente et je m’en fous. Si l’arbitre le voit, il le voit », se souvient Diego Maradona.
« Sois heureux et fête ce putain de but »
« Lorsque je suis retombé par terre, j’ai tout de suite levé les bras au ciel et je suis parti célébrer mon but. Le premier à me rejoindre, ça été le Checho (Sergio Batista). Mais il est arrivé au pas, lentement, comme s’il se demandait si l’arbitre allait siffler ou pas. (…) Lorsque Checho m’a rejoint, il m’a demandé : tu l’as touché de la main, non ? Et je lui ai répondu : ferme ta bouche, sois heureux et fête ce putain de but », raconte l’ancien meneur de jeu argentin.
Après ce but frauduleux qui fit jaser le monde entier comme rarement, Diego Maradona couronna son match d’un second but tout aussi légendaire, au terme d’une chevauchée fantastique qui le vit dribbler la moitié de l’équipe adverse sur cinquante mètres. Ce jour-là, le Diable et Dieu étaient réunis dans le corps de l’Albiceleste…