Jo Bonavita a travaillé pour le compte du club de Bastia pendant plusieurs années avant de tirer sa révérence en juin dernier. Il a publié un livre, « Légendes du SCB » dans lequel il révèle que l’écurie corse a manqué le coche pour Franck Ribéry et même Cristiano Ronaldo.
Durant l’année 2002, Jo Bonavita avait reçu un coup de fil de Laurent Castro qui était un ancien joueur de Bastia. Au téléphone, ce dernier avait confié au responsable de la coordination et de la logistique sportive du club bastiais qu’il avait déniché un footballeur « très bon » âgé de seulement « 19 ans ». Il s’agissait de l’ailier Franck Ribéry qui s’exprimait alors en CFA à Alès. Sans hésiter, Jo Bonavita s’était rendu sur place et il l’avait trouvé « excellent ». L’entraîneur de Bastia était alors Gérard Gili. Visiblement, ce dernier n’était pas vraiment enthousiaste à l’idée de recruter Franck Ribéry qui était inconnu à l’époque.
« J’en parle à Gili, qui m’explique que nous avons assez de milieux et qu’on ne le connaît pas. Il nous aurait coûté seulement 15 000 francs, soit 2 500 € ! », a déploré Jo Bonavita. Pour ceux et celles qui l’ont oublié, l’ailier français avait été transféré de Marseille au Bayern contre une indemnité de transfert de 26 millions d’euros pendant l’été 2007 ! Autrement dit, le SCB était passé à côté d’une affaire en or il y a quatorze ans. Plutôt que de s’arrêter en si bon chemin, Jo Bonavita a révélé également que les pensionnaires du Stade Furiani auraient pu engager un certain… Cristiano Ronaldo en 2001.
Un prix « d’ami » pour Ronaldo et pourtant…
Au cours d’une rencontre amicale contre le Sporting Portugal, le manager Ribeiro lui avait confié qu’un « petit jeune de 16 ans » était enthousiaste à l’idée de « jouer en première division en France ». A l’époque, l’écurie portugaise était prête à céder le futur « CR7 » contre une somme de « 800.000 euros » ! Malheureusement pour le SCB, les dirigeants et le coach Gérard Gili avaient refusé cette offre intéressante au sujet du jeune espoir du Sporting.
Deux ans plus tard, le son de cloche avait changé totalement. « Ribeiro me rappelle et me dit : laisse tomber Ronaldo, Sir Alex Ferguson est venu à Lisbonne, il a vu jouer le petit et il l’a ramené en Angleterre avec lui. » Étant donné que la cote de Cristiano Ronaldo avait explosé au fil des mois, le manager écossais de Manchester United n’avait pas hésité à mettre 17,5 millions d’euros sur la table pour s’attacher ses services durant le mois d’août 2003. « Et voilà comment le gamin de Lisbonne est devenu Mancunien et pas Bastiais », a regretté Jo Bonavita.