Après son aventure à Crystal Palace, Emmanuel Adebayor à connu une traversée du désert et des désillusions qui auraient pu être synonymes de fin de carrière. Mais l’Epervier du Togo a su une fois de plus renaître de ses cendres. Décryptage.
C’est l’histoire d’un footballeur dégingandé, grand par la taille (il mesure 1,91m) et le talent. Faisant partie des tout meilleurs attaquants africains de ces 15 dernières années, Emmanuel Sheyi Adebayor a eu une carrière des plus honorables. Passé notamment par Monaco, Arsenal, Manchester City et le Real Madrid, le natif de Lomé avait su gagner le respect du milieu à force de prestations convaincantes.
Mais la carrière d’un footballeur est assez rarement linéaire et après des passages mitigés à Tottenham et Crystal Palace, l’ex-Gunner se retrouvait sans contrat.
Le vrai-faux départ d’Adebayor à Lyon
Eût égard à son CV plutôt respectable, le buteur togolais représentait une belle affaire pour tout club ambitieux. Son nom était d’ailleurs cité du côté de l’Olympique Lyonnais pour palier la blessure d’Alexandre Lacazette en septembre 2016. Mais l’ancien pensionnaire des Spurs n’allait finalement pas rejoindre le Parc OL, les dirigeants rhodaniens lui préférant le jeune Jean-Philippe Mateta. Par ailleurs, il était aussi recalé par le FC Sion. Suffisant pour le plonger dans la déprime ? Pas vraiment.
La CAN comme tremplin
Malgré son statut d’agent libre, l’ex pensionnaire de City gardait la confiance de son sélectionneur Claude Leroy qui le sélectionnait pour la CAN 2017 au Gabon. Si les Togolais n’y ont pas particulièrement brillé, Sheyi a su profiter de cette parenthèse pour séduire la formation d’Istanbul Başakşehir. Il a donc signé avec le club turc, un contrat de 18 mois. Déjà auteur de 3 buts en 6 matchs avec son nouveau club, le joueur africain de l’année 2008 a même de réelles chances de retrouver une compétition européenne la saison prochaine. Son club est en effet l’actuel dauphin du championnat turc, à 3 longueurs du leader Besiktas.
En somme, l’Europe du football pourrait assister dans les prochains mois à une énième renaissance de l’enfant terrible du football togolais.