Après Sam Allardyce poussé à démissionner mardi, huit coachs actuels ou passés de Premier League sont à leur tout accusés de corruption.
L’affaire Sam Allardyce était déjà énorme en soi puisqu’elle touchait au sélectionneur de l’équipe d’Angleterre. Elle n’est finalement que le premier volet d’un scandale encore plus important. Les résultats spectaculaires de l’enquête menée par The Telegraph sur la corruption dans le football anglais, vont mettre l’île à feu et à sang.
10 coachs dont 8 de Premier League auraient reçu des commissions
Le quotidien britannique publie de nouvelles informations ce mercredi, sur les pratiques visant à contourner des règles en matière de transferts. Selon lui, huit managers de Premier League, actuels ou passés, et deux de deuxième division, ont enfreint les règles de la Fédération anglaise. Aucun nom n’a été dévoilé mais toutes les informations ont déjà été transmises à la police qui a ouvert son enquête.
En cause, ces dirigeants auraient perçu des commissions lors de mouvements de joueurs impliquant des fonds privés, la fameuse TPO (Third Party Ownership), une pratique interdite en Angleterre depuis 2008 et par la FIFA depuis 2015. Ils auraient accepté de céder tout ou partie des droits économiques d’un joueur à un investisseur privé, en échange d’un partage du montant du transfert.
Des agents dévoilent le pot au vin
The Telegraph a réussi ce vaste coup de filet grâce au concours de trois agents rencontrés par les journalistes du quotidien anglais. Parmi eux figure Giuseppe Pagliara, déjà soupçonné d’avoir pris part à des matchs arrangés en Italie. Il aurait par exemple expliqué lors d’un déjeuner dans un restaurant de Manchester, qu’un manager utilisait un code avec lui pour savoir s’il allait obtenir une commission : « Y-a-t-il un petit café pour moi, Pino? »