Comme prévu, le staff et les joueurs du Bayern Munich effectuent une tournée de pré-saison en Chine très rémunératrice. Le président d’honneur du club bavarois, Franz Beckenbauer, pense qu’un jour ou l’autre, bon nombre de superstars européennes s’exprimeront dans ce pays.
Une vision qui a changé. En 1977, Franz Beckenbauer était clairement l’une des plus grandes stars du foot européen après avoir tout raflé avec le Bayern depuis ses débuts en 1964. Alors qu’il était en passe de filer au New York Cosmos (1977-1980), le Kaiser avait eu l’occasion d’effectuer un voyage en Chine. Ce séjour l’avait fortement marqué. « Tout était encore lié à Mao. Les gens regardaient tous la même chose. Vous ne pouviez pas distinguer un homme d’une femme. Ils avaient tous le même uniforme et la même coupe de cheveux », a-t-il raconté selon Kicker. Aujourd’hui, Franz Beckenbauer a conscience que les mentalités ont évolué au sein de ce pays asiatique. Pour lui, c’est indispensable de « faire des affaires » en Chine. « Vous ne pouvez pas attendre pour venir. Voilà pourquoi il y a même des Anglais. »
Un premier jet avec Shanghai
Sur le plan footballistique, l’Allemand a évoqué la stratégie chinoise pour les années à venir. « Ils ne seront pas en mesure d’acheter les joueurs du monde entier. Mais ils pourront choisir le meilleur », a-t-il mis en garde. De toute évidence, le Kaiser est persuadé qu’on verra bientôt des étoiles de la Bundesliga, comme par exemple Thomas Müller (Bayern Munich), s’expatrier. « Si vous donnez de l’argent aux gens, alors la tentation est grande. » L’histoire ne dit pas si le champion du monde choisira, ou non, de céder aux avances chinoises afin de remplir son compte en banque. En 2012, le club de Shanghai Shenhua avait réussi à attraper dans ses filets les attaquants Didier Drogba et Nicolas Anelka. Aujourd’hui, ce club comporte toujours des joueurs étrangers qui ont fait leurs preuves en Europe (Papadopoulos, Sissoko, Cahill, Ba…) et cherche à attirer deux voire trois nouveaux footballeurs de classe mondiale.