C’est du moins ce que dit son président Alexsander Ceferin, engagé dans une stratégie visant à rétablir l’équité entre les équipes européennes.
Le président de l’UEFA, Alexsander Ceferin a visiblement envie de marquer son passage de son empreinte. Pour ce faire, il doit se démarquer de son prédécesseur Michel Platini. Alors que ce dernier avait obtenu son mandat grâce aux « petites nations » européennes du football à qui il avait logiquement rendu la pareille par la suite, son successeur a changé de cap après sa prise de fonction, en choisissant d’accorder plus de places qualificatives pour la Ligue des Champions aux grands clubs.
Ceferin prévoit une taxe de luxe
Face à la critique qu’a soulevée sa réforme, le Slovène tente désormais d’apporter un équilibre. «Nous préparons un document stratégique très important pour le futur. Parce que, et cela va peut-être vous surprendre, l’UEFA n’avait, par le passé aucune stratégie concrète», a-t-il confié lors d’un entretien accordé à La Tribune de Genève et 24 Heures. Le but, rétablir un certain « équilibre concurrentiel entre les équipes. »
« Il faut à tout prix maintenir la situation actuelle où chaque équipe peut entrer dans les compétitions. Le rêve doit rester vivant », a-t-il soumis, après avoir donc accordé quatre billets garantis aux quatre grands championnats, ce qui réduit nettement la place pour les autres, à moins d’envisager d’élargir toujours plus le champ de la compétition. Pour atteindre son objectif, Alexsander Ceferin souhaite par exemple mettre en place une taxe de luxe.
« Si un club dépense plus qu’il ne doit, il va payer une taxe sur la différence. Ce n’est pas un impôt pour le gouvernement, mais pour l’UEFA. Nous devons encore décider comment nous redistribuerons cet argent », a-t-il suggéré, en pensant sûrement au PSG, à Manchester City ou à l’AC Milan. Cela viendra-t-il en complément du fair-play financier qui prévoit déjà de faire payer ceux qui dépensent trop ? Mais si un « petit club » par exemple, dépense plus qu’il ne doit, en quoi cette « taxe de luxe » lui permettra-t-elle « d’entrer dans la compétition » comme il dit ?
Les prêts bientôt interdits ?
Une autre réforme, plus profonde, concerne la concentration des joueurs dans les grandes écuries qui captent beaucoup trop de joueurs, pour ensuite en prêter une partie. « Les clubs les plus riches peuvent acheter tout le monde, ce qui affaiblit les autres équipes. Nous allons soit décider de limiter le nombre de prêts, soit les interdire », a-t-il ambitionné. « Et puis il y a l’aberration du nombre de joueurs sous contrat. Par exemple, un club italien en a 103 ! Là aussi nous pouvons fixer des limites », a-t-il ajouté. Certaines mesures s’appliqueront «peut-être dès la saison prochaine», a conclu le président de l’UEFA.