Patrice Evra a réagi aux propos de Noël Le Graët qui affirmait que le football est très peu touché par le racisme.
« Sur un match, il peut y avoir des écarts. Mais on est à moins de 1% de difficulté. Quand un black marque un but, tout le stade est debout. Le phénomène raciste dans le sport, et dans le football en particulier, n’existe pas ou peu », avait exprimé le président de la FFF Noël Le Graët après le choc entre le PSG et l’OM (0-1) au Parc des Princes à la suite duquel Neymar a accusé Alvaro Gonzalez d’avoir tenu des propos racistes à son égard. Ses propos ont fait bondir Patrice Evra.
Evra demande le départ de Le Graët
A retardement, l’ancien international français lui a répondu par une vidéo sur Instagram. « Il faut faire virer Le Graët, parce qu’il a vraiment déconné. C’est grave. Je n’ai pas de mots. Il faut partir, tu ne peux pas te représenter. On ne peut pas laisser passer ça », a-t-il clamé. « Pourtant, il (Le Graët) n’est pas raciste mais tu as parlé comme si tu étais au quartier. J’ai perdu tout mon respect pour toi », a-t-il poursuivi avant de livrer des exemples prouvant selon lui que le président de la FFF a tout faux.
L’ancien latéral donne des exemples de racisme vécu à Clairefontaine
« Au Château (de Clairefontaine), combien de lettres racistes on reçoit ? ‘Didier (Deschamps), reprends tes singes et dégage en Afrique’. Combien de lettres comme ça ? Mais on les cache… moi j’en ai vu certaines. On reçoit même des cartons remplis de caca. (…) On a quand même des places attribuées quand on mange. Mais à chaque fois que le Président venait, ou des hommes politiques, tout changeait », se souvient l’ancien latéral gauche.
« J’étais assis là et, d’un seul coup, j’étais au bout de la table. Là où il y avait normalement Mamadou Sakho et Bacary Sagna, beaucoup de sombritude, il fallait changer. On mettait un Hugo Lloris et un Laurent Koscielny et le Président au milieu. (…) Je suis déçu, on ne va pas laisser passer ça. Mettez-nous un Arsène Wenger, pas un Caliméro à deux balles qui a perdu ses petites mèchettes sur son caillou », a conclu Evra.
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