L’équipe de France championne du monde débute un nouveau cycle ce jeudi en Allemagne. Bixente Lizarazu la met en garde.
Un mois et demi après son sacre à Moscou, Didier Deschamps a choisi de faire confiance à ses héros champions du monde (exceptions faites des gardiens Hugo Lloris et Steve Mandanda blessés, remplacés par Benoît Costil et Benjamin Lecomte) pour les deux premiers matchs de Ligue des Nations, face à l’Allemagne ce jeudi soir puis les Pays-Bas dimanche. Par ce biais, le sélectionneur souhaite sûrement surfer sur la dynamique positive et récompenser les joueurs qui ont porté le pays au sommet en juillet.
Il prouve également que ce groupe a bien vécu en Russie et a su créer une union, une famille, qu’il convient de prolonger le plus longtemps possible. En décidant de ne pas inclure de sang frais, un danger guette toutefois ce groupe : celui de la non-remise en question. Un entre soi qui pourrait avoir pour effet de laisser à penser aux joueurs qu’ils n’ont plus besoin de faire autant d’efforts qu’avant. Une erreur que bien des équipes ont commise avant eux, les champions du monde 1998 sont par exemple très bien placés pour le savoir.
Tous les adversaires voudront se payer la France
Car face à eux, tous les adversaires mettront un supplément d’âme pour tenter de les battre, comme l’explique Bixente Lizarazu. « En 1998, nous avions repris la compétition en Islande. Le changement fut radical entre les paillettes du 12 juillet et l’ambiance champêtre de ce match », se souvient-il dans les colonnes de L’Equipe. « Mais au-delà de ce soir, toutes les équipes qui vont affronter l’équipe de France vont se préparer en conséquence. Ce ne sera plus un match anodin, mais un affrontement contre les champions du monde. Tous auront une folle envie de les taper. Ce sera comme ça pendant quatre ans et la décompression ne sera pas facile à gérer. (…) Si trois ou quatre joueurs se la racontent et ne font plus les efforts nécessaires, la sanction sera terrible », a prévenu l’ancien latéral gauche.