L’ancien milieu brésilien de l’OL, Juninho, croit savoir pourquoi la Seleção a échoué en quarts de finale de la Coupe du monde contre la Belgique (1-2).
Dans les colonnes du journal L’Equipe, Juninho a rappelé que l’escouade auriverde était « encore en reconstruction » après la grosse douche froide du Mondial 2014 (élimination 1-7 contre l’Allemagne en demi-finales). A ses yeux, la CBF (Fédération brésilienne de football) a perdu les pédales suite au sacre planétaire de 2002. Juninho a déclaré que cette dernière avait « marketé » la sélection « au monde entier en espérant des dollars et des euros ». En parallèle, l’ex-footballeur a constaté que le « football national » et la « base » s’effondraient inexorablement au fil du temps à cause « d’irresponsables qui se cachaient » derrière « les cinq étoiles » de la Seleção. Juninho a le sentiment que le Brésil a retrouvé des couleurs au cours des dernières années.
Pour lui, la sélection est « en train de récolter » ce qui a été « semé » depuis la Coupe du monde 2014… même si certains « politiciens » ont « exigé beaucoup » de l’équipe nationale « mais sans le travail ni les rénovations nécessaires ». « Juni » considère que ça ne suffit pas de croire qu’un jeune gamin « pauvre et talentueux », aux quatre coins du pays, aura envie de gagner le Mondial pour être sûr d’empocher le titre. En guise de rayon de soleil, Juninho a mis en avant le fait que « la méritocratie sportive a été mise en place » au détriment du copinage qui faisait parfois du tort à la Seleção.
Juninho défend Tite et Neymar
La légende de l’OL a salué le travail du sélectionneur Tite qui a réussi à emmener le Brésil jusqu’en quarts de finale de la Coupe du monde. Il est persuadé que l’équipe de Neymar « aurait pu gagner » contre la Belgique. Pour Juninho, c’est donc injustifié de parler « de gros échec » en Russie. Néanmoins, il pense que Tite aurait dû mieux gérer « les remplaçants ». Par ailleurs, Juninho a rappelé que Neymar n’était pas à 100% lors du Mondial suite à sa blessure contractée avec le PSG quelques mois plus tôt. « Il revenait de blessure, il a souffert de la pression et les principaux médias du pays ne l’ont pas épargné », a-t-il insisté.