Blaise Matuidi a profité d’une interview accordée au Figaro afin d’évoquer plusieurs sujets liés à l’équipe de France.
Après le sacre planétaire en Russie, le milieu de la Juventus Turin a vécu « un été fabuleux, magique ». Matuidi avait « la banane tous les jours ». A ses yeux, le fait de voir « le sourire des gens procure une sensation inimaginable ». L’ancien joueur du PSG sait que lui et ses coéquipiers tricolores ont « touché tout un pays ». Lors de leur retour en France, ils ont tous « pris une gifle » étant donné que l’engouement populaire était hors normes. Sur le plan personnel, Blaise Matuidi ne pense pas avoir pris le melon. « Non. Je reste le même et ma famille est là pour me le rappeler. Nous sommes des privilégiés, mais c’est vrai qu’il a été difficile de revenir sur terre. Pendant tout l’été, j’ai plané. » Finalement, il est redescendu « les pieds sur terre » une fois qu’il a repris le chemin de l’entraînement à la Juve. « Même si je suis arrivé en bombant le torse dans le vestiaire. Attendez, j’avais deux étoiles sur le maillot, il fallait représenter le pays (sourire) », a nuancé le gaucher.
A la question de savoir s’il a songé, ou non, à prendre sa retraite internationale après la Coupe du monde, Matuidi a livré une réponse percutante. « Je n’ai pas hésité une seule seconde. Pour moi, arrêter là-dessus, ce n’était pas possible. J’ai envie de continuer l’aventure jusqu’à l’Euro 2020 avec ce groupe et après on verra. J’ai conscience que je suis capable de faire de bonnes choses, j’évolue dans un très grand club et je reste compétitif », a-t-il souligné. En ce qui concerne le Mondial 2022 qui se déroulera au Qatar, Matuidi a reconnu que cela lui « semble un peu loin ». Au moment de ce tournoi, il aura 35 ans et ne sera peut-être plus au top de sa forme. Malgré cela, le natif de Toulouse croit qu’il ne faut « fermer aucune porte ». Enfin, Blaise Matuidi a encensé Didier Deschamps.
Matuidi et « papa Deschamps »
Pour lui, le sélectionneur tricolore a joué un rôle majeur durant la campagne victorieuse en Russie. « C’est quelqu’un de très intelligent, le fait qu’il ait un fils de 22 ans lui permet de voir la différence des générations entre les jeunes et moins jeunes. C’est comme ça qu’il s’adapte, évolue et module son discours. Il a changé au fil des années, pris en expérience. Le groupe lui a permis de se libérer, d’être encore plus proche de nous. » Parfois, le Basque a été « dur » pour recadrer ses troupes lorsque le besoin se faisait sentir… un peu comme le fait un papa avec ses enfants. « Un papa, quand il est trop gentil, ça ne va pas tout le temps, il faut dire les choses quand il y a un problème. Le coach a eu ce rôle-là. C’est notre papa à tous. » Jeudi (demain), Matuidi et les Bleus défieront l’Allemagne dans le cadre de la Ligue des Nations. Objectif : faire briller la deuxième étoile obtenue sur le sol russe.