Paul Pogba aimerait l’unité nationale autour de l’équipe de France. Il n’a visiblement pas compris que les plus grandes performances sont nées dans l’adversité.
Finaliste malheureuse de l’Euro 2016, l’équipe de France a gagné en crédibilité depuis deux ans, grâce à l’éclosion d’une génération de jeunes ultra talentueux, encadrés par des joueurs d’expérience. Avec Kylian Mbappé, Antoine Griezmann, Ousmane Dembélé, Nabil Fekir, Anthony Martial, N’Golo Kanté, Paul Pogba, Blaise Matuidi, Samuel Umtiti, Raphaël Varane, Hugo Lloris, Benjamin Mendy… Les Bleus sont armés.
Beaucoup les placent d’ailleurs désormais parmi les grands favoris de la Coupe du monde 2018 (comme l’ancien attaquant anglais Gary Lineker) dont le tirage au sort aura lieu ce vendredi à Moscou à partir de 16 heures. Pour le milieu de terrain Paul Pogba, la France fait figure d’épouvantail.
Pogba réclame plus de soutien
« Je suis sûr que l’équipe de France fait peur », a-t-il jugé auprès de SFR Sport. « On a des joueurs en pleine croissance, des jeunes talents qui jouent dans leurs clubs et qui le font très bien. Varane et Umtiti sont jeunes aussi, mais on ne les voit plus comme des jeunes tellement ils ont tellement joué. Et on a l’expérience qu’on n’avait pas il y a trois ans » lors du Mondial au Brésil (la France avait été éliminée par l’Allemagne en quarts), a-t-il estimé.
Paul Pogba aimerait désormais sentir l’engouement de la population et surtout de la presse autour de l’équipe de France. « En Angleterre, tout le monde pousse l’équipe nationale. Malheureusement en France, on nous pousse dans l’eau. J’espère que ça va changer et que les journalistes vont plus nous pousser vers le haut que vers le bas », a-t-il demandé.
La France a besoin de s’appuyer sur les critiques pour se surpasser
En Angleterre, tout le monde pousse mais les Three Lions n’ont plus rien fait depuis le Mondial 1966 organisé chez eux… En France, Paul Pogba doit savoir que les Bleus ne sont jamais aussi forts que dans l’adversité et la critique. Demandez à Aimé Jacquet ce qu’il en pense. A contrario, les plus grandes désillusions sont le plus souvent venues suite à un trop plein de confiance, comme en 1993 ou en 2002… Disons donc que les critiques sont un moteur, un encouragement à se surpasser, plus qu’un désamour. Allez les Bleus !