FootLégende a dressé la liste des six raisons pour lesquelles Didier Deschamps ne rappellera pas Karim Benzema en équipe de France.
Une nouvelle fois absent de la liste des joueurs retenus pour affronter le Luxembourg (ce samedi en éliminatoires du Mondial 2018) et l’Espagne (mardi en amical), Karim Benzema a lancé un appel à Didier Deschamps, jeudi soir au micro de RMC, l’intimant de lui fournir la ou les explications de son refus de le réintégrer à l’équipe de France. En attendant d’avoir la réponse du sélectionneur, l’attaquant du Real Madrid peut méditer ceci.
Pourquoi Benzema ne reviendra pas en Bleu
1. Le président de la FFF Noël Le Graët a levé sa suspension. Mais l’affaire Valbuena, pour laquelle le joueur est mis en examen, n’est toujours pas jugée. S’il est présumé innocent, des éléments versés au dossier laissent à penser que Karim Benzema a bel et bien joué un rôle dans cette histoire de chantage. En termes d’esprit d’équipe, on a déjà vu mieux. Didier Deschamps hésite donc probablement à réintégrer un élément qu’il pourrait de nouveau devoir exclure à tout moment quand le couperet de la justice tombera.
2. L’image de l’équipe de France n’a jamais été aussi bonne depuis des années. C’est du reste l’un des grands succès de Didier Deschamps : avoir réussi à faire oublier les affaires (Knysna, Zahia, etc) et reconquérir le coeur du public. Pourquoi le sélectionneur prendrait-il le risque de la brouiller de nouveau en réintégrant un joueur qui bénéficie d’une cote de défiance importante auprès des Français ?
3. S’il s’en défend, Didier Deschamps n’a sans doute pas oublié les propos tenus par Karim Benzema juste avant l’Euro 2016, à un moment où les Bleus avaient besoin de sérénité, et non d’une polémique. Pour expliquer sa non-sélection, l’attaquant madrilène avait affirmé que le sélectionneur avait cédé à une partie raciste des Français…
4. Karim Benzema est performant au Real depuis de longues années (encore que, il est régulièrement pointé du doigt par les socios et pour un avant-centre, ses statistiques ne sont pas fantastiques en championnat). Mais en Bleu, son parcours a toujours été accompagné par les critiques. Personne par exemple, n’a oublié sa longue période de disette (1 222 minutes sans marquer entre juin 2012 et octobre 2013). Didier Deschamps lui avait du reste maintenu sa confiance à l’époque.
5. Etre le meilleur individuellement parlant est une chose, apporter au collectif et à la cohésion d’équipe en est une autre. Vingt ans en arrière, Aimé Jacquet n’avait pas hésité à écarter Eric Cantona (ni David Ginola et Jean-Pierre Papin). Une folie ! Et pourtant, les Bleus étaient devenus champions du monde quelques mois plus tard. L’absence de ces monstres du football français avait permis à d’autres tout aussi talentueux, tel que Zinedine Zidane, d’éclore et prendre toute leur place. Le tour de Karim Benzema est passé, place aux Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé et autres grands joueurs en devenir.
6. De la même manière, les joueurs actuels ont-ils besoin d’avoir le dernier vestige de la génération 1987 dans les pattes ? N’oublions pas qu’à un poteau près d’André-Pierre Gignac durant la prolongation face au Portugal, la France serait à cette heure championne d’Europe sans Karim Benzema. L’équipe de France a du talent, elle est actuellement première de son groupe de qualification pour le Mondial 2018, et n’a donc pas vraiment besoin de lui pour gagner.